En cette période vraiment particulière, Nous les auteurs Anaïs de Montessori mais pas que ! et Julie de 2 louveteaux homeschoolers, Amélie Clavier, illustratrice et les éditions Larousse, nous avons le plaisir de proposer à vos enfants de réaliser une guirlande à partir de 7 illustrations de Je lis avec Montessori.
Vous en connaissez certaines et d’autres sont des illustrations inédites que vous découvrirez dans les deux prochains titres, pas encore parus.
Pour cela il vous suffit de télécharger le document ci-dessous et de laisser vos enfants ou vos élèves faire.
Aujourd’hui nous vous proposons du matériel pour que votre (vos) apprenti(s) lecteur(s) puisse(nt) travailler autour du livre « La malle de Timéo ». Un livre de niveau 1 qui contient deux courtes histoires sans aucune difficulté de lecture.
Pour cette activité nous vous proposons une affiche dans l’esprit des « cartes mentales », autour du Sénégal.
Voici la trame de la carte mentale. L’enfant, en s’aidant du livre s’il en éprouve le besoin, est invité à placer les différentes étiquettes au bon emplacement. Pour les mots qui ne posent pas de problème de lecture en niveau 1 nous les avons écrits. Pour les mots comme « drapeau » et « continent », pas encore accessibles à ce stade de l’apprentissage de la lecture, nous avons opté pour des images.
Le dos de chaque carte, hachuré en vert, sert d’auto-correction pour permettre à l’enfant de travailler en totale autonomie. Nous invitons l’adulte qui présente l’activité à l’enfant à le lui expliquer. L’enfant, s’il en a besoin, peut d’ailleurs s’aider de cette auto-correction dans un premier temps 😉
Comme promis voici l’article qui vous dit tout sur « Mon grand cahier de lecture Montessori ».
Notre objectif, en créant ce cahier, est de proposer, aux enfants et aux adultes qui les accompagnent dans la grande aventure de l’entrée dans la lecture, du matériel qui respecte les grands principes de la pédagogie Montessori en matière d’apprentissage de la lecture. Nous proposons donc du matériel qui permettra à l’enfant de passer du déchiffrage à la lecture fluide et à une compréhension de plus en plus fine de ce qu’il lit. Pour cela, nous avons décidé d’articuler ce cahier en deux grandes parties. Elles reprennent la progression que nous avons pensée pour nos livres « Mes premières lectures Montessori ». Dans la première partie, intitulée « Niveau 1 », l’enfant aura à sa disposition du matériel ne contenant que des mots phonétiques (une lettre = un son). Dans la seconde, « Niveau 2 », sont introduites les nouveautés suivantes :
les groupes de deux consonnes : br, cr, fr, sp, …
le e qui fait è devant certaines consonnes
les mots outils : dans, les, mais, chez, avec, …
le e qui fait devant les doubles consonnes : ette, elle
Afin de ne jamais mettre l’enfant en situation d’échec, les différentes nouveautés sont introduites unes à unes et sont mises en évidence grâce à un code couleur : le même que celui qui a été adopté pour les textes de « Mes premières lectures Montessori ».
Ces deux parties sont elles-mêmes divisées en trois sous-parties, afin d’amener l’enfant de la lecture de mots à la lecture de textes courts :
Une partie du matériel est à découper afin de favoriser la manipulation. Un système de code couleurs vous permettra de ranger le matériel très facilement sans risquer de le mélanger. Vous pouvez télécharger les enveloppes à découper ICI.
Comme vous pouvez le constater, si ce cahier est essentiellement composé de matériel issu de la pédagogie Montessori, nous avons fait le choix d’intercaler des activités et des jeux. La répétition est un élément essentiel pour permettre à l’enfant de progresser en lecture. Aussi ces activités supplémentaires lui permettront de renforcer ses acquisitions de manière ludique.
Pour chaque partie, nous avons créé un tableau récapitulatif à destination de l’adulte qui accompagne l’enfant. Pour chaque activité, y sont récapitulés les points suivants :
les compétences requises,
les nouveautés abordées,
une proposition de consigne à lire à vos lecteurs en herbe.
Enfin, comme vous avez pu le constater, nous avons fait le choix de nous appuyer sur les petits personnages que nous avons imaginés pour nos livres de premières histoires, afin d’offrir une continuité entre ce cahier et les livres. Le cahier et les livres « Mes premières lectures Montessori » peuvent cependant être utilisés de manière totalement distincte.
Afin de compléter la lecture des livres, nous vous proposons en téléchargement des rallyes lecture. Les questionnaires sont uniquement rédigés avec les difficultés rencontrées à chaque niveau et sont donc accessibles aux lecteurs débutants, en totale autonomie. Pour que le travail puisse se faire jusqu’au bout sans l’intervention de l’adulte, nous vous fournissons également une fiche d’autocorrection.
Comme beaucoup d’entre vous le savent, nous avons récemment publié une collection de livres aux éditions Larousse intitulée « Mes premières lectures Montessori ». Parmi les nombreux retours que nous avons eus ainsi que les commentaires que nous avons pu lire, une question revient souvent :
Pourquoi proposer des histoires en écriture cursive et non en script ?
Il est vrai que quasiment 100 % des livres que nous sommes amenés à lire au cours de notre vie sont écrits en script. Or les livres « Mes premières lectures Montessori » sont destinés aux lecteurs débutants. Et c’est bien sur cette affirmation que se base tout notre argumentaire : des lecteurs débutants pour qui nous avons voulu lever toute difficulté afin de les introduire individuellement. Ainsi cette collection constitue un véritable outil progressif visant à amener le lecteur en herbe vers une lecture et une compréhension fluides.
Nous, les auteurs, avons déjà expliqué partiellement notre choix du cursif dans l’introduction des livres mais il nous semblait opportun de répondre plus en profondeur à cette question.
L’acte de lire découle de l’acte d’écrire
En pédagogie Montessori, l’acte de lire découle de l’acte d’écrire. Et le tout se passe en écriture cursive, tout du moins au début, comme le préconise Maria Montessori. Voici deux citations tirées de ses ouvrages :
Ecrire se définit sous deux formes :
coder des unités sonores appelées phonèmes avec des graphèmes (lettres ou ensemble de lettres),
laisser une trace graphique sur le papier.
coder des phonèmes avec des graphèmes
écrire à la main
L’apprentissage de ces deux formes d’écriture se fait, en pédagogie Montessori, en parallèle. Cet apprentissage de l’écriture précède la lecture. En d’autres termes l’enfant apprend d’abord à coder (écrire) avant de se lancer spontanément, quand il est prêt, dans la lecture. On transmet donc au préalable à l’enfant le code avec, entre autres :
le jeu « je devine » qui permet d’affiner la conscience phonologique de l’enfant. Il s’agit d’accompagner l’enfant à identifier les sons qui composent un mot (Mon petit œil voit un objet dont le nom commence par/finit par, dans lequel j’entends … )
les jeux qui permettent de décomposer un mot en unités sonores (les phonèmes) : quand je dis moto, j’entends [m]/[o]/[t]/[o],
les lettres rugueuses et les premiers digrammes rugueux choisis parmi ceux qui interviennent le plus fréquemment dans la langue française (ch, on, gn, ai, ou, an, in, oi …). On établit ainsi une relation entre la graphie (la lettre ou le groupe de lettre) et la phonie (le son que fait cette lettre ou ce groupe de lettres).
On effectue donc tout ce travail préalable afin d’amener l’enfant à être en mesure de coder la majorité des mots qu’il entend à l’aide d’un alphabet mobile. Le but est bien que l’enfant transcrive à l’aide du code qui lui a été transmis ce qu’il entend : des mots, des phrases, parfois des histoires entières, et qu’il soit autonome dans son exploration de l’écriture. A ce stade, bien que capable de coder, l’enfant n’en est pas pour autant encore entré dans la lecture.
coder des mots
coder des mots
écriture spontanée
L’alphabet mobile est utilisé comme une béquille avant que la main ne se soit entraînée au geste graphique. L’écriture manuscrite prendra plus tard le relais et permettra à l’enfant d’écrire sur du papier.
Au début, le code est donc unique : il s’agit de lettres cursives, choisies car elles correspondent à l’acte d’écrire. Nous écrivons sur le papier grâce à des lettres cursives. De plus, le jeune enfant trace beaucoup plus facilement sur le papier des cercles et des boucles liées entre elles que des petits bâtons horizontaux, verticaux ou obliques utilisés dans le script. Ce n’est bien que plus tard, à l’adolescence, que nous personnalisons notre écriture.
Pourquoi donc faire intégrer à l’enfant un code graphique dont il n’aura pas besoin (tout du moins dans un premier temps) pour mettre sa pensée par écrit ?
Une fois que l’enfant aura beaucoup codé (des mots, des phrases) grâce à l’utilisation d’un alphabet mobile en cursive, il relira spontanément ses premières productions. Il lira donc l’écriture cursive car il aura écrit à l’aide de l’alphabet mobile en cursif. C’est d’ailleurs le moment où on l’exercera à la lecture de mots de manière intensive. Il s’agit de mots écrits à la main par l’adulte sur des petits billets qu’on lui tend afin qu’il découvre de quoi on veut lui parler. Encore une fois, ces mots sont écrits en cursive, car ils sont le résultat d’une écriture manuscrite de l’adulte.
Existe-t-il donc, à ce moment, une urgence à mettre en place un deuxième code (le script), sous prétexte qu’il est utilisé dans les livres ?
Non, évidemment ! L’enfant n’en est pas là. Il va passer beaucoup de temps à s’exercer à lire des mots puis des phrases, le tout écrit en cursive par la main de l’adulte ou le cas échéant par des textes tapés à l’ordinateur dans une police se rapprochant le plus possible de l’écriture manuscrite, ce qui est le cas de la police cursive Dumont maternelle.
étiquetage
cartes de vocabulaire classifié
De plus, l’enfant s’exerçant en parallèle au geste graphique en cursive, le matériel de lecture mis à disposition constitue pour lui un modèle dans lequel il perçoit le mouvement qu’il devra effectuer pour reproduire l’écriture manuscrite.
Une fois que l’enfant aura lu bon nombre de ses productions écrites en cursive, qu’il aura écrit en cursive à la main, qu’il aura travaillé la lecture en cursive à travers la grammaire, le vocabulaire classifié, et qu’il aura lu ses premières histoires en cursive, alors, tout naturellement, il pourra lire dans toutes les écritures : son cerveau aura établit les correspondances seul sans même qu’il n’ait eu à les travailler.
grammaire, adjectif
grammaire singulier/pluriel
grammaire déterminant
studias
grammaire le nom
aide à la lecture de la phrase : les ordres
Le recyclage des neurones de la reconnaissance des visages
On sait désormais que le fait d’apprendre la lecture en écriture scripte alors que l’on apprend à écrire aux enfants en cursif est à l’origine :
de nombreuses confusions de lettres proches qui s’écrivent en miroir en script : p/q,b/d,
de nombreuses inversions du fait que les lettres ne sont pas liées entres elles en écriture scripte (l’enfant aura du mal à discriminer visuellement le script).
Ces problèmes viennent du fait que, pour apprendre à lire, notre cerveau recycle des neurones qui n’avaient pas été prévus à l’origine pour permettre à l’humain de lire. Pour ça, le cerveau utilise les neurones de la zone de reconnaissance des visages. . Cette zone existe dès la naissance. Elle permet de reconnaître une personne quel que soit le point de vue. La zone dédiée à la lecture va « s’installer » dans cette zone cérébrale de reconnaissance des visages en procédant à une modification des circuits. On continue quand même à reconnaître des visages avec cette zone qui ne disparaît pas !
C’est la raison pour laquelle on fabrique des difficultés de reconnaissance des lettres en script quand on demande trop tôt à l’enfant de discriminer les b ou les p… son cerveau à lui en étant toujours à considérer tous les points de vue d’une personne comme identiques. Il faut donc laisser le temps au cerveau de l’enfant de mâturer …
Il est donc bien plus simple d’utiliser dans un premier temps l’écriture cursive où cette difficulté de différenciation de l’orientation n’intervient pas. Ces arguments sont avancés par Stanislas Dehaene dans son livre « Les neurones de la lecture » dont il parle ici dans une de ses conférences :
L’acte de lire
L’acte de lire contient deux étapes :
la lecture oralisée, subvocalisée ou intériorisée,
la compréhension
Un des buts de ces livrets est la compréhension autonome qui sera d’autant moins bonne que l’enfant peine à reconnaître les mots à cause des graphies scriptes.
Vous avez donc à présent une explication complète de notre choix d’écriture cursive pour notre collection. Il s’agit bien de toutes premières lectures qui viennent à la suite des premiers billets de lecture manuscrits. L’enfant n’est ainsi pas gêné par un nouveau code et peut concentrer ses efforts sur le déchiffrage. Une fois que la lecture en cursive sera fluide, il parviendra très rapidement, après avoir lu quelques livres en cursive, à lire l’écriture scripte.
Nous avons cependant choisi de maintenir l’écriture cursive pour toute la collection, car elle permet aux enfants dont la lecture est encore fragile de ne pas entraver leur processus, pour autant, elle n’empêche absolument pas les enfants qui y sont prêts de passer au script.
Bienvenue sur le blog dédié à la série Mes premières lectures Montessori, éditée aux éditions Larousse.
A travers cet espace, nous souhaitons vous proposer des outils de travail à utiliser avec les livres, dans vos classes ou avec vos enfants. Nous mettrons ainsi dans la rubrique « téléchargements » des documents que vous pourrez utiliser librement à condition de ne pas les modifier ni de les utiliser dans une quelconque optique commerciale.
Nous vous tenons également informés des parutions à venir dans l’onglet « les livres ». Et pour en savoir plus sur nous, les auteurs, c’est dans la rubriques « les auteurs ».
Limpide !
Alors bienvenue sur notre nouveau blog et bonne lecture !